L'univers de Pascale Bougeault auteure-illustratrice

À l'hôpital Necker, à Paris

Décembre 2014

Décorations réalisées sur les couloirs du service pédiatrie de l'hôpital Necker, à Paris dans le cadre de l'opération "Les illustrateurs de l'école des loisirs à l'hôpital Necker"

Personnages issus des albums de Pascale Bougeault peints par l'artiste.

Vidéo réalisée par l'école des loisirs

Émission sur
France Culture

Article de 20 Minutes

Paris: Les héros de l’Ecole des Loisirs égayent les murs de l’hôpital Necker

 

SANTE Un service pédiatrique de l’hôpital Necker a été décoré par des illustrateurs des livres pour enfants de l’Ecole des Loisirs, pour que les enfants malades retrouvent leur chemin et le sourire… — O. Gabriel / 20 Minutes, 10 décembre 2014

Chat à chapeau, grenouille à guitare, moutons sur rollers et poule sur trottinette se partagent les murs du service de pédiatrie générale de l’hôpital Necker (15e). Treize illustrateurs de l’Ecole des Loisirs, célèbre maison d’édition pour enfants, ont fait courir leurs pinceaux depuis mai pour accoucher de fresques cocasses inaugurées ce mercredi après-midi. Pendant des mois, les pots de peinture ont côtoyé les stéthoscopes dans la salle de staff. Depuis leurs chambres, de jeunes spectateurs ont observé le lapin de Caca Boudin et les poussins de Claude Ponti émerger et gambader.

 

«J’ai vraiment eu la sensation d’être utile»

Comme dans les livres, chaque dessin raconte une petite histoire drôle ou poétique. Apporter de la gaîté dans ce dédale austère, le pari semble gagné. «Mon fils a été plusieurs fois hospitalisé à Necker, confie Pascale Bougeault, illustratrice et créatrice du cochon Peppino. Les clowns, les musiciens réussissent à ramener le sourire aux enfants hospitalisés, et donc aux parents. J’avais du coup envie de participer à ces peintures, qui permettent aux familles de rêver, de s’évader, d’échanger.» Et l’artiste a inspiré deux petites malades qui venaient dessiner à ses côtés. Dorothée de Monfreid s’est appliquée en mai-juin à créer un chien qui tient un dinosaure en laisse, un lapin sur une planche à voile, six peintures en tout qui rappellent ses livres notamment les aventures de l’éléphant Coco. «On voyait de temps en temps le regard émerveillé d’un enfant qui nous regardait travailler. J’ai vraiment eu la sensation d’être utile.»

 

Suivre un petit lapin pour trouver sa chambre

«C’est comme quand on va au musée, chaque artiste a mis sa patte», explique Jocelyne, éducatrice dans le service. Et pour lier les univers disparates des illustrateurs venus bénévolement égayer les couloirs des enfants malades, un fil rouge, ou plutôt un fil bleu, court le long des murs et autour des portes.

Car l’objectif de cet ambitieux projet était aussi d’aider les plus jeunes et leurs visiteurs à retrouver leur chemin dans un dédale de couloirs uniformes et gris. «Ces peintures aident les familles à identifier les services, souligne Véronique Abadie, chef de service de pédiatrie générale. D’habitude, la gastro, dermato, pneumo, chirurgie viscérale sont indiquées en petites lettres dans des couloirs impersonnels. Maintenant, les enfants savent qu’ils vont dans le service où il y a un petit lapin.»

Pour retrouver sa chambre Sasha, 8 ans, hospitalisé depuis dix jours à cause d’un staphylocoque doré au pied, a repéré un chat qui prend une douche signé Dorothée de Monfreid. «Alors que tout le monde sait que les chats n’aiment pas l’eau!», s’amuse Sabrina, sa mère. «Quand on a emmené mon fils en salle d’opération, il n’avait pas que les néons à regarder mais des animaux rigolos, colorés. Je suis admirative du résultat, c’est doux, rassurant, joyeux. Ces dessins nous ramènent dans un univers d’enfant pas malade.» Sasha, aidé de ses béquilles, admire les fresques dans les couloirs. «Mon préféré c’est deux canards qui ne jouent pas à saute-mouton, mais à "saute-canard"!»

 

 

 

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